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Une musique de la dénonciation
Dans cette catégorie, nous pouvons citer les musiques suivantes :
- « Le survivant de Varsovie »
- Le hip-hop, cette musique de la révolte
Le hip-hop est l’une des musiques d’engagement les plus connues sans doute. Jailli des ghettos noirs de Harlem, c’est bien plus la musique des sans voix, la chanson de la révolte et le rythme de la protestation. Son organisation même en est le symbole. On remarque en effet une rupture d’avec la musique « chantée », car les paroles, comme pour garder l’entièreté de leur violence, ne sont plus mises en mélodies. La rime et la rythmique poétique font la force de cette nouvelle musique. Prenant le contre-pied du blues qui dit la tristesse en tirant de longues complaintes, le hip-hop répond à la violence par la violence.
Au hip-hop, il convient d’associer directement le rock, qui a en commun avec lui la même force dans la production du son, la même insistance phonique et surtout la même expression du mal-être collective.
La musique au cœur des dernières élections présidentielles aux USA
- Chuck qui en est l’un des principaux fondateurs ;
- DJ Lord, un membre de Cypress Hill (B-real) ;
- Trois membres d’un groupe de rap fusion des années 1990 (Rage Against the machine): Tim Commerford, Tom Morello (cofondateur du groupe avec Chuck D) et Brad Wilk.
Pour leur tournée, ils ont trouvé le nom qui tourne le slogan de Trump en dérision : Make America Rage Again. Ce n’est pas pour autant que ce groupe ait soutenu le challenger de Trump, Hilary Clinton ; bien au contraire, leurs propos étaient tout aussi acerbes à son encontre.
L’engagement des musiciens n’est cependant pas seulement politique, il est de plus en plus humanitaire.
On a vu aussi en France la grande mobilisation des artistes au lendemain du drame Charlie Hebdo. Cet engagement, souvent aux couleurs patriotiques sinon nationalistes, c’est aux heures de la Révolution française qu’il remonte, au temps où les sans-culottes chantaient Ah, ça ira et La carmagnole. Au cours de la Deuxième Guerre Mondiale, la musique devient vite l’arme de la résistance : sur un air qu’a composé une russe ayant intégré les forces françaises libres, deux académiciens, Maurice Druon et Joseph Kessel, écriront les paroles du Chant des partisans.
L’engagement individuel au plan humanitaire
Au plan individuel, les initiatives n’ont jamais manqué dans la quasi-totalité des pays du globe. La star américaine Akon, d’origine sénégalaise, a apporté l’électricité à plus de 600 millions de personnes en Afrique.
La chanteuse française France Gall, décédée le 7 décembre 2017, s’était attachée à Ngor au Sénégal et a tâché d’apporter toute l’aide dont elle s’est crue capable aux populations de cette ville.
On sait qu’au lendemain des dernières catastrophes qui ont frappé Haïti, Beyoncé était au chevet des personnes touchées par ce drame et a essayé de leur apporter son soutien. On peut multiplier ces exemples à n’en pas finir.
Sur un plan beaucoup plus global, plusieurs artistes musiciens se sont engagés pour différentes causes (la lutte pour les droits des femmes, par exemple). Le tweet provocateur de Rihanna est encore là pour rappeler son engagement pour l’éducation, lorsqu’elle a interpelé François Hollande sur Tweeter pour lui rappeler sa lettre sur le Programme Education cannot wait.